En vérité

Née en Belgique en 1974, de parents français d'origine bretonne et russe, précocement européens en fait, elle a fait sa première scolarité à l’école laïque et républicaine Harrouys dont les classes donnent sur la vieille prison de Nantes. C’est devant cet austère rappel de l’ordre social que se sont développés ses premiers intérêts pour les questions de société, et qu'elle a pu approfondir ultérieurement, d’une part lorsqu'elle a été jugée dans le tribunal pour enfants qui la jouxte, puis, plus classiquement, à travers des études de Sociologie de l’Imaginaire à l’Université Montpellier III, où son sujet de recherche s’est porté sur le rebetiko, le "blues" des prisons grecques. C’est ensuite au SUFCO de Montpellier (Diplôme Universitaire de Créations Audiovisuelles) qu'elle a fait ses premiers pas vers le monde des images. Quant aux armes, elles furent affutées avec le stage des Ateliers Varan et d'autres formations courtes comme les Rencontres professionnelles Eurodoc, ainsi que dans ses différentes expériences de production, parmi lesquelles de longues collaborations parisiennes (avec Jean-Marie Teno aux Films du Raphia et à Atopic). Aujourd'hui installée non loin de la rue André Portes, populairement dite rue des Prisons, à Sète, elle continue au soleil son travail autour des notions de marge et d'être ensemble. Son film porte pour l'instant le titre de "Je suis des vôtres". Il a reçu le soutien de Brouillon d'un rêve, de la Région Languedoc-Roussillon et du CNC. Il est prévu qu'il soit diffusé sur Vosges Télévision. Il est coproduit par Atopic (Paris) et French Kiss (Montpellier).