Le point de départ du film procède d’une histoire personnelle autant que d’une volonté de rendre compte du parcours, de l’histoire, ainsi que de la mémoire coloniale et immigrée à partir du cas de mon père et de son cousin. Les premières réflexions ont porté sur le moment de la visite, articulant quotidienneté (le marché, la cuisine, la visite médicale) et exceptionnalité (la demande de logement social, la commémoration des massacres du 17 octobre 1961, le match Nigéria-Algérie) avec comme axe principal la santé. La démarche consiste à raconter une histoire et évoquer la façon dont se passe la visite, au cours d'une journée : des retrouvailles (le matin) à la séparation (le soir). L’objectif est de capter le lien dans un duo, d’entrer dans la sensibilité des deux cousins et d’être avec eux pour une transformation de notre regard dans un lien triangulaire entre le filmeur, les filmés et les spectateurs. C’est donc l’histoire de ce duo.